Tant la volonté hégémonique de l’Occident mondialiste que le satanisme qui l’inspire apparaissent déjà dans le manichéisme grossier qui nous présente d’un côté, les « bons », à savoir les putschistes de Kiev et de l’autre, les « mauvais », « ceux qui sortent de l’histoire » (dixit Obama qui raisonne en marxiste), autrement dit les Russes. Pour s’en convaincre, il suffit de citer le Financial Times du 3 février 2014 « Si les Ukrainiens font tomber l’homme de Kiev (Ianoukovitch), les Russes pourraient se demander pourquoi ils ne devraient pas faire de même avec l’homme du Kremlin ». En clair, il faut éliminer Vladimir Poutine car il veut construire une Russie enracinée et fidèle à ses traditions contrairement au mondialisme qui est une entreprise de déracinement des peuples et de destruction de l’ordre naturel.
Le satanisme occidental se révèle par la duplicité des discours tenus par ses porte-paroles et qui révèlent des contradictions éclatantes. Ce qui s’est passé à Kiev courant février 2014 relève du coup d’Etat et le pouvoir qui en est issu n’a aucune légitimité autre que celle d’avoir réussi son coup de force ; reconnaître un tel pouvoir revient pour les chancelleries occidentales à nier la valeur des pouvoirs élus démocratiquement, ceux-là mêmes qu’elles appellent de leurs voeux ; or Viktor Ianoukovitch, quoi que l’on pense de lui, a été élu démocratiquement et reconnu comme tel.
La duplicité apparaît sans ambiguïté lorsque l’on sait que les chevilles ouvrières partisanes du coup d’Etat qui ont le soutien occidental, Svoboda et Pravii Sektor – qui représentent avant tout la partie « galicienne » de l’actuel Etat d’Ukraine -, se proclament « anti sémites », ce que ne peuvent ignorer les dirigeants occidentaux. Savoir que des soldats israéliens encadrent les putschistes et voir un BHL, boutefeu en Libye et en Syrie, « antiraciste » proclamé, aller à Kiev soutenir des « antisémites » et des « nationalistes » qu’il combat en France suffit à comprendre que le thème de l’antisémitisme n’est qu’un instrument de domination utilisé par le judaïsme politique sur les peuples d’Europe.
Notons ici que ces partis « nationalistes » sont dévoyés car le nationalisme ne se construit pas sur la haine de l’autre mais sur l’amour de son pays et le souci d’agir en fonction des intérêts de sa nation : or Svoboda est hanté par sa haine, notamment celle du Russe, ce qui ne permet pas de penser une politique nationaliste mais de pratiquer
un dévoiement du nationalisme dans lequel ces gens deviennent les « idiots utiles » du mondialisme.
La duplicité occidentale éclate encore dans son attitude face à la légitime et mesurée réaction de Moscou qui intervient pour protéger les naturels russes menacés par les provocations des putschistes. Or les Occidentaux qui dénoncent l’ingérence russe au sein d’un Etat souverain ne cessent de pratiquer le droit d’ingérence partout dans le monde où un pouvoir les dérange ; les cas de l’Irak, de la Libye, de la Syrie sont édifiants. En outre, il ne sert à rien de remplacer un Ianoukovitch qui n’est pas un modèle de vertu par d’autres personnages encore moins recommandables.
Quant au chef du gouvernement putschiste, Iatseniouk, il est notoirement lié aux cercles mondialistes, tel le Bilderberg. Et les choses n’ont pas tardé : le FMI, pour « aider » l’Ukraine financièrement, a imposé dès le 9 mars 2013 que le système de transport du gaz du pays soit cédé gratuitement à la société américaine Chevron, que les aciéries devront transmettre 50 % d’actions à la propriété de la Ruhr allemande, tandis que la production de charbon du Donbass sera effectuée par une société finlandaise, le tout assorti d’une baisse des retraites ! Bref, le pillage de l’Ukraine par les mondialistes est lancé !
Mais au delà de ces faits, il faut raisonner sur la longue durée. A l’exception de sa partie ouest, passée sous l’autorité moscovite seulement après 1940, l’Ukraine est une des Russies qui font de la Russie une nation impériale. Le tsar n’était-il pas « empereur de toutes les Russies » ? Et l’actuel Etat d’Ukraine est une création stalinienne, au même titre que la Biélorussie et le Kazakhstan qui sont autant de démembrements artificiels de la Russie qui, par nature, ne peuvent être durables. Ses contours n’échapperont pas à une révision. La Crimée, peuplée essentiellement de Russes (avec une minorité Tatar), est un cas d’école. Et il y aurait à réfléchir sur le fait que l’Occident qui fut anti soviétique défende de tels Etats sauf à se rappeler la collusion de fait entre les Soviets et les banquiers mondialistes dès 1917.
Allons plus loin. Sur la longue durée, se manifestent des lignes de forces géopolitiques qui tirent l’histoire avec des forces supérieures aux volontés de tel ou tel groupe politique. L’Ukraine relève naturellement de l’aire géopolitique de la Russie et les menées américaines sont objectivement des agressions inspirées par la doctrine de Mac Kinder.
Quant aux Etats-Unis, avec la « doctrine de Monroe », ne considèrent-ils pas les Amériques comme leur chasse gardée ?
Poursuivons. Le principe de l’intangibilité des frontières reflète la volonté de figer un ordre international qui est le produit d’un rapport de forces nécessairement temporaire, même s’il peut durer un siècle ou deux. Les frontières actuelles de l’Europe, notamment pour l’Europe centrale et orientale, ont été tracées en 1919 et en 1945, non pas sur un principe d’équité et de respect des réalités ethno-nationales mais sur la vengeance et l’idéologie. Sous le statu quo actuel, couvent des contentieux souvent légitimes, telle la question de minorités magyares vivant hors de la Hongrie, celle de la Transnistrie, celle des Gagaouzes en Moldavie … et la question de la Prusse orientale, avec notamment l’oblast russe de Kaliningrad se posera un jour. L’Europe, dans les décennies à venir, ne fera pas l’économie d’une révision des frontières (de même que l’Afrique aux frontières fixées arbitrairement par les Européens en 1885).

Or les facteurs qui sont à l’origine de l’actuel ordre international se modifient et vacillent. Le monde blanc est miné et affaibli. Les Etats-Unis sont en faillite. Quant à l’U.E., elle est inconsistante, envahie par des populations extra-européennes inassimilables, formée d’Etats languissants et qui, sauf l’Allemagne, sont économiquement affaiblis.
Dans tout cela, la France, dirigée depuis des lustres par despoliticiens médiocres et corrompus, à la remorque de leurs maîtres d’Outre-Atlantique, se délite. Avant tout soucieux d’assurer leur élection, ils oublient l’intérêt national de la France qui, dans l’affaire ukrainienne, consiste à jouer l’apaisement dans un pays artificiel, en faillite, en proie à la corruption, et à resserrer les liens économiques et politiques avec Moscou, clé de la stabilité de l’est-européen.
Face à un Occident consumériste, individualiste, dépravé, vautré dans les vices, dévoré par une crise économique sans précédent, la Russie, avec tous ses défauts, ses faiblesses, fait figure d’élément sain en Europe. Et les nationalistes de l’Europe de l’Ouest, à commencer par les nationalistes français, doivent oeuvrer à délivrer leurs pays de l’occupation mondialiste et préparer sur des bases assainies cette Europe des peuples qui va de Dublin à Vladivostok.
MILITANT